la Moldau
J’aime la puissance évocatrice de cette musique de Smetana, la MOLDAU (nom allemand de la Vltava, je sais prononcer l’allemand, pas le tchèque). Fermant les yeux j’ai l’impression d’être un morceau de bois, un de ceux qu’enfant je jetais dans le courant des rivières depuis les parapets des ponts. Ainsi je nage je flotte soudain je me retourne je disparais dans les profondeurs aspiré par un tourbillon je surgis plus loin tel un exocet je jaillis de la surface puis je replonge léger ballotté par le courant et ainsi de suite je poursuis ma course aléatoire jamais la même toujours pareille guidée par la musique….
Fermant les yeux je me rappelle encore un vaste panorama pyrénéen, vous me direz quel rapport entre notre montagne à nous et une rivière tchèque, j’aurais pu choisir l’Adour, je pourrais en parler aussi, d’ailleurs je n’ai jamais mis les pieds en Tchéquie. Oui mais la rivière de la musique c’est la Moldau. Et pour moi cette musique est associée aux Pyrénées par la grâce des sensations gravées dans ma mémoire.
Nous avions visité Pau. Je me souviens d’un moment gris, sans plus, ce ne dut pas être un moment agréable. Les enfants étaient encore en bas âge, il convenait d’imaginer des visites qui les intéresseraient, des lieux avec des animaux, ce genre de choses. Sur une colline peu éloignée de la ville, nous avons visité une sorte d’écomusée de l’apiculture, avec des ruches en coupe, un tas de choses dont je ne me souviens pas bien, et une vidéo dont la musique de fond accompagnait magnifiquement l’errance des abeilles de fleur en fleur. La MOLDAU.
D’un courant d’art : S U C I T E + joker