mauvais film
Hier soir nous nous sommes rendus à notre cinéma habituel, notre petit cinoche associatif de campagne. Il y avait longtemps que je n’en avais pas parlé, hein. Et bien je ne parlerai pas du film ici, d’ailleurs j’en ai oublié le titre. Je n’en parlerai pas parce que, une fois n’est pas coutume, heureusement, c’était nul. Et moche. J’avais déjà un peu le blues, ça n’a rien arrangé. Bon tout n’est pas rose en ce moment. Hier, vu la météo, c’était même carrément gris. Et pesant. Nous nous étions dit qu’une soirée devant une bonne toile, ça nous détendrait. C’était loupé. Elle conduisait. Moi je scrutais le crépuscule, les nerfs à vifs, angoissé, de peur qu’on se prenne un chevreuil ou un cerf sur le capot. Elles sont innombrables, ces satanées bestioles, et elles traversent les routes sans se soucier de rien, généralement quand tu les aperçois, ça te fait monter l’adrénaline, si ça ne te froisse pas la carrosserie. Cette fois-ci nous n’avons rencontré aucun gibier, c’est déjà ça. Mais ce qui m’a un peu plus démonté le moral, c’était peut-être un signe prémonitoire pour nous avertir de l’ineptie du film, je ne sais pas, c’est de voir soudain la funeste lumière bleue d’un GYROPHARE zébrer les ténèbres. Nous avons croisé un SAMU roulant à petite vitesse. Et ça m’a reporté quelques années en arrière, quand ces éclairs bleus claquaient salement sur les murs de notre maison.
Masses sombres et mouvantes : S A U R S + 2 jokers