mont royal
Nous voici transportés au cœur d’une rue populaire du vieux Montréal. L’auteur nous fait pénétrer dans les maisons, nous immisce au sein des tensions quotidiennes inhérentes à chaque famille.
Les personnages sont presque tous des gens simples, ordinaires, mais chacun d’entre eux se montre à sa façon haut en couleur. Comme quoi un auteur ne doit pas nécessairement s’intéresser aux serial killers ou aux familles « bien nées » pour faire une bonne histoire, ça va peut-être sans dire, mais ça va encore mieux en le disant.
L’auteur sait également mélanger les scènes réalistes, les contes (par la bouche d’un ou l’autre des personnages), les fantasmagories (une des maisons est habitée par les fantômes d’une femme et de ses filles, qui passent leur temps à observer la rue et à tricoter et sont des personnages à part entière, de même que le chat de l’épicière).
De plus tout cela sonne très EXOTIQUE aux oreilles d’un français du Vieux Pays (comme ils disent), car on lit les dialogues avec l’accent canadien dans la tête.
Ce livre, dont je recommande chaudement la lecture, ainsi que de tous les livres de Michel Tremblay, est le premier volet d’une série intitulée « les chroniques du plateau Mont Royal ». Je ne manquerai pas de me payer les suivants si j’ai la chance de les dénicher au fil de mes pérégrinations.
Mot : trois lettres d’écart, mais sans E ni C ni R ni T.