racines
Je viens de lire une critique littéraire à propos d’un livre de Christian Bobin. Je n’ai rien lu de lui depuis fort longtemps, et voila que cet article me donne envie de lire ce livre. Ou un autre. Un livre de contemplatif où je retrouverais parfois la trace de mes propres états d’âme. Dans l’article il est dit que l’auteur vit depuis toujours au Creusot, ville qui résonne obstinément depuis deux siècles du fracas des laminoirs, ville où personne ne veut aller, ce qui fait sa principale vertu. Je ne suis jamais passé au Creusot, je n’ai donc pas d’a priori. De toute manière je ne déteste pas forcément la vue des paysages industriels, c’est une partie de notre patrimoine qui sait montrer parfois un certain charme sous ses aspects rugueux. Ma route habituelle passe non loin de là, à Montceau les Mines, un endroit où l’exploitation du charbon a modelé la vue, et ma foi, si je me promets à chaque passage de m’arrêter un jour, c’est que le lieu à l’évidence ne me parait pas laid. Il possédait même un vrai charme, aujourd’hui disparu, lorsque les mines étaient encore en exploitation. Et puis Montceau, ou le Creusot, c’est la Bourgogne. Un pays qui est presque mes RACINES : ma ville de cœur n’est qu’à une dizaine de kilomètres de la frontière bourguignonne, à moins de cinquante kilomètres de Dijon. Et si notre accent est assez semblable, les mots de régionalisme qui transparaissent parfois dans la conversation sont plus ceux qu’on retrouve dans les romans de Vincenot que ceux des parlers du haut Jura (c’est exprès que je n’utilise pas le mot patois, celui-ci désignant généralement un parler rural, puisque ma famille est depuis longtemps de la ville).
Sortir du lot ou de son homonyme : 7 lettres dont E E E R R