repos
Un jour viendra.
Où nous aurons banni les téléphones, les écrans, les informations, la publicité.
Où nous aurons oublié les soucis professionnels, les branches qu’on scie inlassablement quand on est assis dessus.
Où la météo nous laissera indifférents, s’il pleut, s’il vente, s’il neige, nous resterons dans notre nid, voilà tout.
Où nos pieds resteront posés bien à plat sur le sol.
Où nos ongles ne seront plus rongés.
Nous serions étendus dans la pénombre, par les volets entrouverts nous parviendraient les sifflements des martinets, des bruits constants de circulation, d’agitation urbaine, nous nous dirions c’est la vie, et les palabres incessants des portugais de la rue s’apostrophant d’une maison à l’autre et là encore nous nous dirions c’est la vie.
Nous rêverions de sable épousant nos corps, de l’océan rugissant, des cris d’enfants trop jeunes pour aller à l’école, nous nous dirions c’est la vie.
Nous rêverions de cascades, de lacs étincelant sous le soleil cru, de torrents limpides, d’explosions florales.
Nous rêverions de longues promenades dans les vignobles, ou dans les forêts, ou dans les rues des villes.
Nous rêverions
Un jour viendra où ce sera ça, la vie. Et nous serons VIEUX.