14 juin 2005
clavier
J’ai longtemps cru que les mots nécessitaient d’être écrits. Je veux dire par là que le contact physique avec une feuille de papier vierge était indispensable. Il y avait une jubilation à sentir glisser vivement la mine du crayon sur la matière, à noircir le papier, à voir s’user le crayon, à devoir le tailler, à sentir l’odeur boisée des copeaux, à user de la gomme, à chasser les rognures d’un revers de main…
Je ne croyais pas que l’usage d’un CLAVIER pourrait être directement possible. Et pourtant, c’est ce qui arrive. Le CLAVIER rythme les phrases, tel celui d’un piano, la page vierge se noircit sur l’écran de l’ordinateur, gomme et taille-crayon ont été remisés au rayon des antiquités.
Coupures en perspective : C A U T E R E S
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