18 juillet 2005
jaune
C’est le temps de la MOISSON, les machines entrent en action.
Dans la touffeur de la nuit, par les fenêtres ouvertes on perçoit leur halètement.
Le ballet des bennes gorgées de grain rythme les journées immobiles. Aux grains perdus on suit leur trace sur le goudron fondant. Et ça me rend un peu triste.
Bientôt on ne pourra plus humer le parfum capiteux du blé mur. La terre ressemblera à un champ de bataille où les corps seraient restés alignés. Le jaune de la paille persistera dans les paysages écrasés de chaleur. Parfois on y mettra le feu et de lourdes fumées noires s’élèveront dans le soir.
Se mange sans tête : 8 lettres dont T O T A L E
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