five o'clock

Pendant que chauffe l’eau du thé, distraitement je regarde par la fenêtre.

Le jour décline tôt, maintenant qu’on est passé à l’heure d’hiver. Me demande à quoi ça sert, ça.

Sur la pelouse, au coin du mur, apparaît une tourterelle. Puis une deuxième. Amusant cette façon qu’ont ces oiseaux de se mouvoir toujours en couple.

Les tourterelles vont lentement vers le fond du jardin, là où il y a un buisson formé d’un noisetier pourpre et d’un autre arbuste au nom barbare. Peut-être sont-ce les graines de ce dernier que les tourterelles picorent de concert.

Elles vont côte à côte, lentement, comme deux vieux qui se promèneraient en forêt, se tenant la main, et elles picorent comme si on se baissait pour cueillir des baies ou des champignons, et parfois leurs têtes se rapprochent. De mon point de vue, embusqué derrière la fenêtre de la cuisine, je jurerais qu’elles s’embrassent.

Je ne sais pas au juste à quel moment les tourterelles disparaissent de la circulation, mais je trouve étrange soudain qu’en plein milieu de novembre elles n’aient pas encore migré. D’autant qu’on ne remarque plus depuis un moment leurs incessants et lugubres roucoulements.

Il faut maintenant que je verse l’eau chaude sur le lapsang SOUCHONG.

Chutes de métal : L A M E E S + 2 Jokers

Comments

[Syl]

wahou... alors là chapeau ! Super énigme !

[Pralinette]

Ah mais c'est grâce à ton aide ! ;-)

[phil]

bieeeeeen, Pralinette !
;-)

[Pralinette]

Yeesssss c'est GAMELLES !

[phil]

personne n'a la solution ? Chipo, Dia, Syl, Pralinette, Coumarine, vite à la cuisine !