vieilles bagnoles
Quand j’étais petit, je jouais parfois à regarder les autos passer. C’était pour moi une manière d’apprendre à faire des statistiques, je comptais les modèles, les couleurs, celles qui venaient de la gauche, celles qui venaient de la droite, je combinais mentalement ces différentes informations. Je m’efforçais aussi de les reconnaître au bruit (il y en avait des caractéristiques, comme le bruit des 2cv, des Panhard, des Renault, d’autres étaient plus difficiles à deviner). Maintenant ce serait surement impossible à faire, ou alors l’enfant aurait le vertige dès la première minute. Pensez, nous habitions en zone urbaine, certes, mais néanmoins au bord de la nationale 446, c'est-à-dire la route qui relie Corbeil à Versailles, axe majeur dans la Seine-et-Oise de l’époque. A l’époque, donc, il y avait juste assez de trafic pour passionner un gamin. On ne voyait pratiquement que des voitures françaises. Je me souviens que certaines étaient porteuses d’un vrai prestige : les 404 de Peugeot, les DS de Citroën… Qui se souvient du « comble du garagiste » : déshabiller une DS pour s’en faire une ID ? Certaines s’appelaient par des sigles ou des numéros, comme celles que je viens de nommer. D’autres avaient des noms. Des noms de princesses, de personnages mythologiques, presque toujours féminins. Certaines portaient des noms d’oiseaux : des ARONDES, des FREGATES.
Note sur la FREGATE : c’est aussi un bateau bien sur, et dans les chantiers navals de Rochefort se construit selon les méthodes du XVIIIème siècle et les plans d’origine la copie de la frégate l’Hermione, celle qui emmena La Fayette aux Amériques.
La devinette qui suit n’a aucun rapport avec les oiseaux, ni les bateaux, ni les voitures.
Il n’y en a pas dans mon entreprise et c’est absurde : FIMORSU.