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caramels
28 août 2005

étape de montagne

J’étais en colo. Plus exactement, comme j’avais 14 ans, j’étais en camp d’ados. Ça commençait à 14 ans. Les camps d’ados. Et comme je suis né en juillet, je me trouvais même être le plus jeune de la bande. Ce qui explique peut-être que certaines filles d’un ou deux ans mes aînées m’aient pris sous la protection de leur aile maternelle.

Dans nos déplacements à pied, les filles formaient la caravane publicitaire. Elles l’ignoraient. Nous les garçons, nous identifiions aux coureurs du Tour de France. C’était la saison. Les rôles d’Eddy Merckx, Raymond Poulidor, Luis Ocaña, Joop Zoetemelk, faisaient l’objet de discussions acharnées. Quant à moi, je m’étais attribué le maillot de Hermann Van Springel, un excellent outsider assez peu convoité.

Cette année-là, nous étions dans une vallée perdue des Pyrénées (à supposer qu’il y ait là-haut des vallées qui ne soient pas perdues !). Un beau jour, on nous conduisit au col de l’Aubisque, un des grands cols mythiques du tour, afin d’assister au passage des coureurs, les vrais. Quel bonheur !

Nous avons gambadé à qui mieux mieux dans la végétation rabougrie. Nous avons poursuivi les POTTOCKS à travers les fougères. La foule s’est un peu densifiée, mais pas trop. Pourtant nous étions dans les derniers lacets du col, dans la montée.

La caravane du Tour est passée à grand bruit. A un moment nous avons vu le maillot jaune d’Eddy Merckx sortir du virage, l’effort était lisible sur le visage du coureur. Il semblait en forme. La foule l’acclamait. Certains couraient à ses côtés. Je l’ai photographié avec mon Instamatic. Longtemps après, un petit groupe de coureurs s’est présenté. Nous les avons vivement encouragés eux aussi. J’ai encore appuyé sur le déclencheur. Je ne sais pas qui étaient ces coureurs téméraires. Sur la photo on voit en premier plan le maillot bleu ciel d’un grimpeur espagnol. Ils avaient peu de chance de rattraper le champion avant l’arrivée à Pau. Parce que je dis longtemps après, c’est vraiment longtemps, un bon quart d’heure, je crois. Puis tous les autres coureurs se sont présentés par petits paquets. Tous, jusqu’au dernier, ont reçus nos vivats. Ils me faisaient rêver, ces géants de la route.

Grève de temps : A, E + 3 consonnes différentes.

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Commentaires
P
le fan club qui trouve est revenu ! bravo à tous
M
Merci Pancho pour ton indice, je le garde lui aussi au chaud pour les suivants...
R
ce s'rait'y pas le Haut Rhin ? <br /> Nan ? bon, ben je retourne à la plage na ! (aucun mérite, mais juste envie de laisser une petite trace de sable fin de mon passage) ;-)
P
...pour ceux qui ralentissent (encore plus) l'été comme moi.Vamos - a - la- playa,a-a-a-a...donc,quoiqu'il faille plutôt penser à en revenir maintenant!
M
Faut pas nous en vouloir, hein, Phil ? Ton énigme on la garde bien au chaud, on attend le retour de ton fan-club, tu sais, ceux qui trouvent ! <br /> Syl, le prochain bonnet d'âne tu penses à rajouter des chaussettes dès que tu le poses sur ta tête...
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