impro
En cuisine, parfois, on improvise avec ce qu’on a sous la main. Histoire de ne pas délaisser ses invités pour les fourneaux. Ainsi : pour le 15 août, j’avais sorti des magrets de canard du congèle. Avec un couteau pointu, j’ai enlevé la peau, parce que c’est trop gras. Il en reste toujours un peu, ça suffit bien. Et puis je n’avais pas envie de faire de la braise, j’ai donc disposé les morceaux de viande dans un plat et utilisé le gril du four. A surveiller quand même pendant la cuisson. Mais ça n’empêche pas de prendre tranquillement l’apéro (un peu de foie gras avec un verre de sauternes, classique, mais pas mal, non ?). Concernant l’accompagnement, c’est là que se situe l’improvisation. En vue du repas du soir, Elle a préparé des lasagnes, il n’y a plus qu’à mettre le plat au four, quand les magrets n’y seront plus. Dans une poêle il reste un fond de coulis de tomate mélangé à quelques bribes d’oignon frit et du jus de viande. Je choisis d’y faire revenir un petit chou-fleur en provenance directe du Marais Poitevin. L’idée s’avère excellente. Et puis dans un plat je dispose une vingtaine de FIGUES du jardin, que je coupe en deux, que je sale, que je saupoudre de sucre non raffiné, de filaments de safran, de très peu de poivre moulu grossièrement. J’y ajoute quelques noix de beurre salé et j’enfourne quelques minutes à coté des magrets. Pour les papilles le safran a magnifié les fruits, vraiment, si bien que je ne regrette pas mon idée subite. Il faut dire que les figues, nous n’en manquons pas, même si nous nous servons après les étourneaux.
En huit lettres dont Q H G U E, tout un style !