salade folle

Je trouve que dans la presse on rencontre toujours les mêmes stéréotypes, à croire que les journalistes sont formés dans leurs écoles pour employer obligatoirement certains termes ou formules incontournables. Par exemple, dans les fiches cuisine des journaux féminins, on trouve de ci de là des recettes de « salades folles », qui sont généralement ni plus ni moins que quelques feuilles de salade verte avec deux trois bricoles glissées dedans, et assaisonnées d’une vinaigrette classique. Généralement je cherche alors désespérément où se trouve le brin de folie. Ok vous allez me dire que je n’ai qu’à lire des revues pour mecs, des trucs qui causent de bagnoles ou de rugby ; je vous objecterai que d’une part ces sujets ne m’intéressent pas, et que d’autre part il n’y a pas de recettes de cuisine dans les revues pour mecs, ce qui est doublement rédhibitoire.

A propos de salade, quand la semaine (dure et de labeur) parvient péniblement au vendredi soir, voire même au jeudi soir, on en est rendu à cultiver l’art d’accommoder les restes. Bon je vous dis tout de suite, ma salade elle n’a rien de folle, elle est juste de circonstance et un brin AUDACIEUSE. Pour commencer, les dernières feuilles de romaine sur lesquelles je comptais sont parties au fumier car inutilisables. En désespoir de cause j’ai coupé en petits cubes quelques tomates du jardin (comme je suis un piètre jardinier, elles sont petites, mais fermes et extrêmement savoureuses). Puis j’ai collecté les tupperware qui étaient dans le frigo : un reste de brocolis cuits, et même légèrement cramés, du riz cuit à la créole, un morceau de tofu que j’ai coupé en lamelles. J’ai mis tout ça avec les tomates. J’y ai ajouté un rogaton de fromage de chèvre que j’ai taillé en copeaux, quelques grains de raisin noir frais, une poignée de pignons, des graines de carvi, une poire coupée en petits dés… j’ai mélangé tout ça, assaisonné avec une sauce à l’huile d’olive et vinaigre de miel, plus une bonne cuillère de moutarde aux orties (périmée !), sel poivre… Vous penserez peut-être que beurk, et vous aurez sans doute raison. N’empêche que j’ai été sacrément surpris du résultat : tous ces goûts a priori incompatibles se mettaient mutuellement en valeur d’une façon vraiment étonnante.

Je n'y suis plus pour courir : N O I R E + joker.

Comments

[Syl]

Ben non alors....je les voyais courir au milieu des lapins avant, alors NON !

[phil]

et t'en as mangé ?

[Syl]

le cochon d inde se consomme aussi en France...quand j'étais petite je connaissais quelqu'un qui "recyclait" ses cochons d inde trop prolofiques en pâté !

[Saveurs Sucrées]

La "salade folle" était au départ composée de foie gras et de haricots verts...c'est vrai qu'elle est mise à toutes les sauces, maintenant.
Les "salades de restes" ! finalement c'est ce qu'il y a de meilleur..avec un reste de pot au feu...un reste de riz...une toamte qui traine !
Pancho : le cochon d'Inde se consomme beaucoup au Pérou...surtout frit d'ailleurs.
Bon appétit !

[LaCuillerEnBois]

On dirait mes "salades-gamelles" du midi !
Je les compose avec tous les restes qui trainent dans mon frigo ! Et c'est super bon et toujoures varié !