en marchant

Jeudi 22 septembre. Premier jour de l’automne. Et il fait sacrément frais, vous pouvez me croire, 6 degrés au thermomètre. Alors je mets un pull et ma veste en grosse toile beige. Je lace mes vieilles tennis, celles qui ne craignent ni la rosée, ni la boue.

Au moment où je m’engage dans le chemin en face, il fait encore un peu sombre. Par des trouées dans la haie vive, le soleil commence à rougeoyer. L’orangé des parties de végétation sous le projecteur contraste de façon saisissante avec l’ambiance vert sombre du chemin creux. Un vieux chemin où on remarque parfois des traces très anciennes.

Dans un creux de buisson gît une vieille mobylette déglinguée. Mon APN n’y résiste pas. Puis, au gré de mes pas, il traque l’orangé encore, sur les têtes de maïs grillé par la sécheresse exceptionnelle, sur des chardons liés par une toile arachnéenne.

Je ne résiste pas non plus au désir de prouver qu’ici est autant un pays de chênes que de NOYERS. Le dolmen effondré m’attend dans son écrin de chênes, justement.

Au débouché d’un chemin, je découvre une vue intéressante du bourg dans le lointain. Tout est vaste, profond, sonore à cette heure où les ombres s’allongent encore.

Plus bas les hérons s’envolent en criant à mon approche, je ne figerai pas leurs longs cous en périscope parmi les vaches. Tant pis. Du coup je me joue un peu des courbes du paysage. Et puis du quadrillage formé par les multiséculaires murets de pierres sèches, parfois enfouis sous des fouillis de branchages où les dernières mures attendent de devenir confitures.

Je sens bien que parfois on se demande ce que je fais sur les chemins à cette heure matinale, mais qu’importe. Même que je me permets de goûter quelques grains de raisin, promesse de nectar à venir.

Encore un rayon de soleil capté au coin d’un mur, et me voila de retour chez moi, presque en sueur, et ravi par l’odeur suave du café qui m’attend.

Ainsi j’ai parcouru en marchant le trajet que je fais l’été en courant, et que j’avais déjà eu l’occasion de vous décrire.

Outil de saigneur : 10 lettres dont L A N D I E R .

Comments

[Syl]

ok je ne pensais pas à ce saigneur là ! J'ai habité 6 ans à Nimes et je n'ai mis les pieds dans cette antre que pour des concerts....pas pour la boucherie. Donc les B... je ne les ai pas vues !

[phil]

Et c'est quoi, Dia, l'outil du saigneur de pin des Landes ?

[Dia]

Perdu, j'ai perdu je pensais au saigneur de pin des Landes!

[phil]

la foule en délire t'ovationne, Tido. Tu as droit à quoi, déjà, aux oreilles, à la queue ? je ne sais pas, n'étant pas adepte de ce genre de spectacle (quoi que j'aimerais bien y assister au moins une fois, pour savoir).

[Tido]

... pas son habit, son outil.
La foule en délire aura rectifié d'elle-même et voudra bien m'épargner de sortir son outil pour me piquer.