clowns
Il y a des soirs où on n’a envie de rien faire, on rentre fatigué, assez tard, on en a plein les pattes, comme on dit, plein la tête aussi, en ce qui me concerne, à cause de cette cochonnerie de sinusite…
On a envie de ne rien faire, et malgré tout il y a encore les plantes à arroser, les poubelles à sortir dans la rue, le courrier à prendre dans la boite à lettres, les prospectus à trier et à déposer dans le container ad hoc sans les consulter, tout ce papier gaspillé ça fait mal au cœur, puis il faut encore ramasser le linge, le plier, le trier, je ne sais jamais à laquelle des filles appartiennent les t-shirts, les chaussettes….
Avec tout ça c’est l’heure du repas et évidemment on n’a pas envie de cuisiner, et il n’y a pas non plus de restes dans le frigo, pourtant on n’est que mardi, mais on était absent ce week-end. Alors on se contente d’un morceau d’andouille ou de chorizo, de quelques olives et du fromage, oui on a acheté tout ça au marché du samedi, dieu merci…
Après le repas, c’est l’heure des infos de la télé, qu’on regarde distraitement tout en dépouillant le courrier. Lorsqu’ils se mettent à parler politique, on en profite pour s’éclipser, c’est qu’il y a un blogue à tenir, et les blogues des amis à consulter, voire à commenter…
Puis on entend la ritournelle de la météo, on vient s’assurer qu’il fera beau, on devrait s’en ficher pourtant, puisqu’on sera au bureau demain, et après-demain, et après après-demain.
Pendant la pub on reste affalé dans le fauteuil, on ne regarde pas spécialement, on est juste là, perméable à tout, harassé. C’est ainsi qu’on se laisse aller à regarder un navet en rigolant, sans réagir plus que ça.
C’est ça qui m’est arrivé hier soir. J’ai regardé « les Visiteurs ». Le 2. Je suis bon public, je ris facilement. Il faut pourtant bien avouer que le numéro de clown des acteurs est particulièrement lourd. Mais je ris, que voulez-vous. En plus je n’aime pas ces acteurs-là. Mais bon, je ris. C’est que leurs incessantes invectives et exclamations me projettent des années dans le passé, lorsque enfant j’assistais au spectacle de cirque du comité d’entreprise de mon père, pour Noël, et que je m’extasiais devant les pitreries de l’AUGUSTE et du clown blanc, qui constituaient pour moi l’apothéose de la journée.
Pour noyer du noir ou du vert : E T I E R + 2 jokers.
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