Paris Versailles
Me voici pris dans la marée humaine.
Par vagues successives le flot imperturbable s’écoule. Pendant longtemps nous attendons sur place, non loin de la structure métallique. Cinquante minutes. Avant de pouvoir avancer. Nous avançons. Des flots et des flots de gens. Tandis que les accords des orchestres résonnent de toutes parts, et que les vociférations braillées dans les porte voix tentent de loin en loin de les gommer.
J’avance, j’avance.
Des gens éparpillés sur les cotés, regardent passer notre CORTEGE.
J’avance.
Bientôt je me trouve à l’entrée d’un tunnel. La voie descend un peu pour passer sous une vaste place.
Et là je les vois. Eux. Les autres. Cette marée humaine mouvante, qui se bouscule et pourrait se piétiner. Cette marée humaine dont je fais partie, chose que je considère avec une légère stupéfaction mêlée d’effroi. Ce flot ininterrompu qui s’engouffre dans le tunnel. On n’entend plus que des milliards de pas sur le pavé qui résonnent et qui résonnent. Infiniment.
J’avance.
A un moment le parcours du cortège oblique sur la gauche, et s’incurve. On monte, on monte. Et j’avance encore, tandis que la foule se fait moins compacte, qu’elle se meut maintenant en s’éparpillant. Et ça monte encore. Et le cortège soufre en silence. On entend encore parfois le flonflon d’un orchestre ou d’un accordéon solitaire, les vivats encourageants d’un groupe compact de spectateurs.
J’avance encore. Et je souffre.
Jusqu’au bout.
Me voila donc au bout du bout :
C'est la première fois que je faisais ce genre de chose. Mon seul objectif, compte tenu de la difficulté, était de terminer le parcours, si possible dans un temps homologué, ce j'ai fait.
A tambour ou à fils : O C R E S + 2 jokers