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caramels
29 octobre 2005

sur le pont (bis)

pont1

Nous étions censés faire une promenade.

Censés, nous.

Sensée, la promenade.

Comme la veille, par exemple au bord du canal, ou le long des méandres de la rivière.

Ça ne commençait pas trop mal, finalement : nous avons suivi le canal jusque en bas des remparts, nous avons traversé la route qui longe le port, puis nous sommes passés par l’esplanade qui accueille la fête foraine de pentecôte et d’autres festivités dans l’année.

Ils ont fait une nouvelle passerelle qui enjambe le Doubs. Tout près des arches ruinées de l’antique pont roman (on dit romain, souvent, mais c’est bien roman qu’il faut dire, l’ouvrage date du moyen âge). Mes parents voulaient nous montrer la passerelle. Ça ferait une promenade. C’est pour ça qu’on est passé par là. Après, je me disais que du côté d’Azans il y avait peut-être des chemins méconnus où nous irions poser nos pas. Que nenni. Nous avons vu qu’on rénovait un ancien moulin, pour en faire une salle polyvalente. Nous avons traversé l’ancienne ligne de chemin de fer, maintenant désaffectée et nous nous sommes retrouvés en bas de la côte de la Bedugue. D’accord les trottoirs sont larges. D’accord certaines maisons méritent d’être admirées. D’accord, si on se retourne, au fur et à mesure se découvre la plus belle vue qui soit sur la ville et sa basilique. D’accord il y a moins de trafic qu’avant, depuis qu’ils ont ouvert le nouveau pont. D’accord. Mais quand même, comme promenade tranquille on pouvait trouver nettement mieux. Mais je leur ai fait confiance. Ou j’ai mal compris leurs explications embrouillées. Toujours est-il que.

Et vous savez la belle raison qui fait qu’on se promenait au milieu du brouhaha et des gaz d’échappement ? J’avais demandé un peu plus tôt s’il y avait vers chez eux une JARDINERIE, j’avais besoin d’un bidon de purin d’ortie. Pour mes tomates. Certes ils m’ont répondu. Mais allez savoir. Les gens âgés croient toujours qu’on peut suivre avec précision les méandres de leur pensée. La jardinerie la plus proche se trouvait donc à l’autre bout de la ville. Et pour y aller je découvrais avec effarement qu’il fallait affronter la circulation automobile de la Bedugue.Ce que j’ignorais encore, à ce stade de notre chemin de croix, c’est que nous avions mangé notre pain blanc, comme on dit. Parce que nous sommes revenus par le nouveau pont. Le pont. Vous savez celui dont j’ai déjà parlé. Là où les voitures folles nous frôlaient à grande vitesse.

Sensée, la promenade, vraiment.

Puisque, je le rappelle, nous étions censés faire une promenade.

Ligne de fond : H A L T E + 2 jokers

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Commentaires
T
Hopla, je l'écris.
P
Tido, tu as joué la bonne carte ;)
T
Houla, je crois avoir trouvé...<br /> J'ai failli en faire une dépression ;-)<br /> C'est ça ?
P
Syl, effectivement les cours d'eau des parents se font de plus en plus sinueux.<br /> Alpha, oui bonnes vacances, merci.<br /> Tido, il ne s'agit pas de lâcheté, ni de sentiment en général. Mais en cherchant un peu, tu trouveras bien, je te fais confiance.<br /> Content de vous retrouver tous !
S
Ouh la la...une note qui vient à point pour clore 2 jours avec mes parents....et leurs méandres.... <br /> Bon sang que leur cours d'eau là n'est pas tranquille et qu'il est sinueux !
caramels
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