l'oeil
Voici l’Oeil,
Celui qui capte celui qui traque celui qui débusque
le rond dans l’eau la bestiole qui butine le pourpre du nénuphar le dernier pétale caduque de la pivoine avant sa chute l’épanouissement nacré des roses la luxuriance de la végétation la fraise des bois qui se dissimule la poésie marquée sur des fragments de poterie la géométrie du labyrinthe de charmes la charmante naïveté des quelques buis taillés de travers les courbes harmonieuses des sculptures le contraste des parties rugueuses de la pierre avec les parties polies on croirait voir le mariage de deux matériaux différents le savant entrelacs du parterre à la toscane d’où jaillissent les hampes des lys les dépendances de pierre à demi écroulées les murs carrelés d’azulejos d’autres sculptures plus petites dans leurs alvéoles le verger à l’ancienne le potager qui a souffert de la dernière grêle.
L’Oeil qui sélectionne qui imprime la couleur le rythme la forme des choses.
L’Oeil OBJECTIF qui porte si mal son nom tant ce qu’il retient est subjectif.
inspiré par le jardin de Cadiot.
M’enfin, qui c’est qui m’a foutu une branche dans la figure ?
Hyper fastoche : 4 lettres seulement, son lait remplace la crème.