Grenoble
Je suis venu là il y a fort longtemps, c’était à l’époque du Charmant Som. Il me semble me souvenir que la gare n’était pas très loin du centre ville. Heureusement. Parce qu’ici, si tu ne veux rien savoir, tu n’as qu’à suivre les panneaux indicateurs. Je veux dire qu’ils n’indiquent que de vagues noms de quartiers dont tu n’as jamais entendu parler. Autrement ils indiquent les trucs quand tu en approches très près, ce qui est vachement utile. Et puis il y a des travaux partout dans cette ville, si bien qu’on fait un peu du gymkhana. A ce que je comprends, ils construisent de nouvelles lignes de tramway.
Bon. A force d’errer dans des faubourgs grisâtres par des rues défoncées (où je crois deviner que je traverse le village olympique. Ce qu’il a mal vieilli !), je finis par trouver le centre ville. Puis la gare. Devant laquelle j’arrive au moment même où fille n°3 sort du hall.
Nous repartons vers d’autres faubourgs aux rues éventrées à des fins tramwesques, s’agit maintenant de trouver la sortie. En passant sous un pont ferroviaire, nous avisons un marché. Je m’arrête dans une contre-allée. Les marchands de fruits et légumes rivalisent de GOUAILLE, de fruits appétissants, de prix étonnamment bas pour ce pays de montagnes. Celui que je choisis me serre la main, comme si je venais là tous les jours. J’achète un plateau de pêches de la Drôme, des oranges et des pamplemousses pour nos petits déjeuners de la semaine, un melon énorme, des tomates, une tranche de pastèque, et puis je ne sais plus quoi. Chargés comme nous sommes de ces victuailles odorantes, nous trouvons encore le moyen d’acheter des raviolis chez un spécialiste, il y en a un nombre incalculable de sortes différentes, nous faisons un assortiment. Enfin chez le crémier, j’avise des saint-marcellin particulièrement sympathiques (qui seront un peu en boule en arrivant à destination, mais ça n’enlève rien à leur goût, excellent). Je ne suis pas seul à jeter mon dévolu sur ces petits fromages ronds, ce qui me permet de remarquer qu’avec l’accent local, on dit « saint-marslin » d’une façon difficile à imiter !
Bon, j’imagine que les grenoblois sauront identifier ce marché situé en contrebas d’une voie ferrée, et dont j’ai oublié le nom. En tous cas j’ai beaucoup aimé y faire mes courses.
Encore une anagramme, musicale celle-là, d’un mariage démodé (5 lettres).