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caramels
16 septembre 2005

Touraine

C’est fatal : après une journée de travail au siège, dans le train je me suis assoupi. Pourtant je lisais une revue du plus haut intérêt, une revue culinaire pour ne rien vous cacher, que j’avais découverte il y a peu, et dont la lecture me passionnait. Ce qui ne m’a pas empêché de piquer du nez. Malgré le va et vient incessant des voyageurs qui ne tiennent pas en place. Et qui me frôlaient au passage. L’un d’eux a du me frôler plus fort que les autres parce que tout à coup j’ai émergé en sursaut. J’ai voulu reprendre mollement le fil de ma lecture, mais ça ne marchait pas trop. J’ai jeté un œil dehors, il faisait beau… et je me suis pris à pester intérieurement : j’avais loupé la route de Château-Renault et l’autoroute, nous arrivions dans les coteaux couverts de vignes de la campagne tourangelle. Ne me demandez pas pourquoi, si je développe un fétichisme envers les routes ou quelque chose comme ça, d’un peu pervers. Non. Simplement j’aime bien reconnaître au passage les bandes de bitumes que je fréquente de loin en loin. Bon allez, ne faisons pas la gueule, les coteaux, les vignes, tout ça, c’est beau, surtout sous le soleil ! Puis arrive un bref tunnel, qui me bouche les oreilles du fait de la vitesse, pourtant le train a ralenti, mais quand même, et nous jaillissons des falaises de calcaire au pied desquelles s’enfonce, parfois TROGLODYTE, la ville de Vouvray. Enfin le paysage s’élargit et nous passons la Loire, toujours majestueuse, ponctuée de bancs de sables et que je ne cesse d’admirer à chaque fois. Je reconnais la levée, cette digue qui protège des crues les terres et habitations environnantes, et qui sert de route, celle que nous prenons chaque année pour aller visiter le festival des jardins de Chaumont sur Loire. Puis le paysage change, se ponctue d’habitations modestes et de potagers, l’écheveau des voies se ramifie à perte de vue, et nous faisons halte enfin à Saint-Pierre des Corps. J’ai connu cette gare dans le cadre d’une anecdote qui aura peut-être sa place ici un jour, que sur le coup ça ne m’avait pas fait rire, pourtant. Après quelques minutes d’arrêt, le convoi repart et je m’efforce de garder les yeux ouverts : c’est que je tiens à nous voir passer le Cher, dans les faubourgs de Tours, et surtout emmagasiner fugitivement la vision des jardins ouvriers, sagement ordonnancés, impeccables pour la plupart, avec leurs cabanes de bois pimpantes, et puis les couleurs chatoyantes, celles des profusions de dahlias et de glaïeuls, celles des plants croulant sous le poids des tomates cramoisies.

«***, c’est le défoulement national, c’est la soupape des frustrés.

***, c’est la guéguerre permise aux hommes en temps de paix. »

Henri Tachan

Au fait, de quoi parle-t-il ?

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Commentaires
P
Tartarin (:-)), c'est pas grave.<br /> Alpha : je suis celui qui ranime les vieux souvenir...
A
Oh la la... Castelhemis et Imago, c'est mon adolescence qui remonte à la surface, là ! Il y a deux ou trois mois, mon frère m'a dégoté deux CD de Castelhemis. C'était bien de l'entendre à nouveau après des années d'oubli.
T
J'ai perdu ma place !
P
imago, j'ai connu, mais je ne m'en souviens plus. les autres je ne connais pas .
S
puisque on y est dans la séquence nostaglie : j'écoutais aussi Manset, et le groupe "imago", groupe dromois dont je recherche le disque "folle avoine" et aussi Jean Marc le Bihan qui était de toute les manif contestataires !<br /> <br /> Mais si IMAGO dit qq chose à quelqu'un...oh la la
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